Aérodrôme

Histoire de LFKG

 

En langage international OACI, LFKG désigne l’aérodrome de Ghisonaccia, L pour l’Europe, F pour la France, K pour la Corse, appelée aussi Kallisté et G pour Ghisonaccia.

On pense que l’histoire de cet aérodrome commence lors de la Deuxième Guerre Mondiale, lorsque la Corse est renommée par les Américains « USS Corsica ». En réalité l’aérodrome débute son existence avec l’aviation du Font Populaire. La première photo connue est celle d’un Farman F.234 immatriculé F-ALMZ qui appartient à François Minighetti. Comme le raconte Marcel Ciaravola :  «  Mon grand-oncle l’adjudant-chef François Minighetti a créé avec une bande de copains l’aéro-club [d’Ajaccio] dans les années trente. Instructeur pendant la première guerre mondiale sur les célèbres Farman, ce précurseur devient après l’armistice représentant pour la Standard Oil dans l’île. Il n’y avait pas d’aérodrome en Corse, alors il prenait son avion pour aller voir ses clients et atterrissait où il pouvait. » Grace à Bernard Danton, voici la première photo prise en 1936 sur l’aérodrome de Ghisonaccia.

Ce n’est que plus tard que les 112 ha (aplat orangé sur la carte) constituant l’emprise d’origine de l’aérodrome de Ghisonaccia – Alzitone ont été acquis par l’État des communes indivises de Ghisoni, Ghisonaccia, Lugo-di-Nazza et Poggio-di-Nazza aux termes d’un acte administratif de vente amiable en date du 16 août 1938.

La décision du secrétaire d’État à l’Aviation du gouvernement de Vichy de maintenir le terrain d’Alzitone dans le domaine de l’Air fut en 1940 assortie de celle de le rendre provisoirement à son mode d’exploitation antérieur dont bénéficiaient de nombreux petits producteurs.
Occupant les lieux en 1944, l’armée de l’Air américaine agrandit le terrain d’environ 250 ha et dota l’ensemble de deux pistes sécantes de campagne de 1850 m (les infrastructures américaines sont reportées en noir sur le plan).

Carte historique de l’aérodrome de Ghisonaccia-Gare en Septembre 1944 (USAAF, via AFHRC)

Constatant dans l’immédiat après-guerre que l’aérodrome ne présentait plus d’intérêt militaire, le ministre de l’Air décida qu’il serait affecté au service des Sports aériens dans ses strictes limites d’origine et que la réquisition des parcelles n’appartenant pas à l’État devait être levée.

La décision précédente ayant depuis longtemps été exécutée, l’Armée de l’Air estimera en 1948 que, bien qu’envahie partiellement par le maquis, la plate-forme pouvait être remise en état à peu de frais et demandera que les installations encore existantes soient sauvegardées par l’incorporation à l’emprise conservée des terrains leur servant d’assiette.

Portant sur 158 ha (délimités en bleu-vert sur le plan), le projet d’extension établi par le service des Ponts et Chaussées sera approuvé par le ministre chargé des Transports en 1950.

Deux obstacles successifs conduiront toutefois tout doucement à son abandon. Le premier sera que, les quatre mêmes municipalités indivises étant concernées, trois d’entre elles rejetteront les conditions d’acquisition fixées une première fois par le service des Domaines. Le second sera, en 1953, la mise à l’étude par le secrétariat d’État à l’Air de la possibilité d’implanter une piste de 1850 m extensible à 2400 m conduisant à une nouvelle définition d’emprise.

Ghisonaccia en 1960. La partie Nord-Ouest de l’aérodrome commence à disparaître (IGN, via Géoportail)
En 1980 seule demeure une petite partie de la piste principale (IGN, via Géoportail)

En 1981, l’aérodrome de Ghisonaccia-Alzitone est créé pour recevoir exclusivement l’affectation de l’aéroclub de Solenzara initialement stationné sur la base aérienne 126 de Solenzara. Il prendra le nom de baptême « Aéroclub de Ghisonaccia » en 1986. Lors de sa création l’aérodrome est classé en catégorie D, compte tenu de la proximité d’installations aériennes militaires, en application de l’article D.222.1 du code de l’Aviation Civile, et agréé à usage restreint sauf pour les aéronefs basés en Corse par arrêté en date du 25 novembre 1982.

A l’époque l’emprise privée de l’Etat représentant près de 14 hectares est dans un état d’abandon et l’aérodrome n’a pu revoir le jour que grâce à l’engagement de quelques passionnés comme Michel Collomb, Paul Susini, Vincent Ottavi, François Pistolozzi et bien d’autres qui nous ont quitté.

En 2006, une convention de transfert entre le régime domanial et le régime territorial a vu les installations bâties être intégrées dans le patrimoine de la commune sans que la destination des biens érigés par chacun des acteurs du terrain fût définie légalement.

Le 1er janvier 2008 ont été signés les statuts constitutifs de PEGAASUS, fédération associative créée à l’initiative de Bernard Lemonnier et de Michel Collomb pour prendre en charge l’exploitation de l’aérodrome en réponse à une délégation de service public lancée par la mairie de Ghisonaccia.

En 2008, avec la création de Pegaasus, une partie de l’ancienne piste principale est recouverte de bitume (800 m) (source Google Earth)

Grâce au soutien indéfectible de la Mairie et aux associations qui ont la charge du développement de l’activité aéronautique et du rayonnement de la plateforme, l’aérodrome de Ghisonaccia accueille différentes pratiques aéronautique coordonnées par PEGAASUS, qui voit mi-2017 le renouvellement de sa délégation de service public pour la gestion de l’aérodrome.

La Fédération Pegaasus (Pôle élémentaire de gestion de l’aérodrome d’Alzitone, soutien des usagers stationnés) a pour but principal de fédérer les associations aéronautiques stationnées sur l’aérodrome de Ghisonaccia-Alzitone et de gérer l’ensemble de la plateforme aéronautique en relation avec la commune de Ghisonaccia, propriétaire de cette emprise. Elle est donc composée à ce jour des associations aéronautiques suivantes :

–     Aéroclub de Ghisonaccia
–     Centre de vol à voile de Ghisonaccia (CRVVG)
–     Corsica multi air training (CMAT)
–     Parachutisme de la Costa Serena
–     Corse ULM
–     Corsican Flying Club (école ULM)

Contacts

Site internet : https://www.aerodromedeghisonaccia.com

 

PEGAASUS gestionnaire de l’aérodrome

  • Téléphone : LEMONNIER Bernard +33 (0) 622 244 735

 

Comité directeur de PEGAASUS :

– représentants l’Aéroclub de Ghisonaccia

  • MARY Patrice – vice-président de l’aéro-club de Ghisonaccia +33 (0) 609 841 916
  • SENEZ Patrick – secrétaire de l’aéro-club de Ghisonaccia

– représentants le Centre Régional de vol à voile de Ghisonaccia (CRVVG)

  • PISTOLOZZI Joseph – président du CRVVG +33 (0) 671 233 649
  • SOSKA Piotr – trésorier du CRVVG

– représentants Corsica Multi Air Training (CMAT)

  • LEMONNIER Bernard – président de la CMAT +33 (0) 622 244 735
  • OTTAVI Vincent – vice-président de la CMAT

– représentants le Parachutisme de la Costa Serena

  • PIERI Régis – vice-président de Parachutisme de la Costa Serena +33 (0) 619 132 573
  • CHRISTOFARI Laurent – trésorier de Parachutisme de la Costa Serena

– représentants Corse ULM

  • QUILICI Alain – président de Corse ULM +33(0) 603 166 897
  • SANTONI Jean-Laurent – vice-président de Corse ULM

– représentants Corsican Flying Club (école de pilotage ULM)

  • DURIANI Dominique – président CFC +33 (0) 682 824 295
  • BONIN Patrick – secrétaire CFC

 

Bureau directeur :

  • Président exécutif :              Bernard LEMONNIER
  • Vice-Président :                   Joseph PISTOLOZZI
  • Vice-Président :                   Vincent OTTAVI
  • Trésorier :                           Jean Laurent SANTONI
  • Secrétaire :                          Patrick BONIN

 

Commissions

  • Correspondant DGAC- ZAD SUD-EST-BA 126 : Bernard LEMONNIER
  • Espace aériens : Bernard LEMONNIER
  • Infrastructure : Joseph PISTOLOZZI
  • Sureté & Maitrise des risques : Jean Laurent SANTONI