Jeanne Nicoli dans une atmosphère funeste nous parle de son mari d’elle avec lui.
De ce que d’autres ont dit ou disent encore de lui. Elle ne l’aura pas connu héros et martyr mais elle en parle aussi dans ces années-là.
Sa parole voyage librement à travers le temps et l’espace.
On l’écoute et nous sommes en Corse, c’est la guerre. Puis au fin fond de la brousse ou sur les rives du Niger, quinze ans avant, un jour de tornade – un vieillard noir épuisé par des travaux forcés vient de se pendre.
Retour en Corse, leur enfance et celle du siècle. L’Afrique encore, par les lettres de protestation que Jean écrit pour des tribus maltraitées, par ses premiers engagements politiques, puis nous voici attablés avec des anciens combattants aujourd’hui en Corse, en plein midi l’été, il fait chaud, ils se souviennent.
L’histoire d’une femme qui en nous parlant d’elle à travers d’autres avec l’histoire des autres – essaie de penser ce qui est arrivé, ce qui arrive, ce qui pourrait arriver.